L’Italie sera absente au Mondial 2018



Il faudra remonter jusqu’en 1958 pour retrouver une situation similaire à ce drame que vit à présent l’Italie depuis lundi 13 novembre. C’est certainement un cataclysme qui risque fort bien de faire trembler la terre latine toute la semaine. L’Italie ne s’est pas qualifiée pour la Coupe du monde, après un barrage raté contre la Suède et se verra donc absente en Russie l’été prochain. Mais si on regarde d’un peu plus près les circonstances qui englobent cet échec, on se rend finalement compte qu’il existe quelques raisons pour expliquer cette catastrophe nationale et nous allons tenter de vous les expliquer.

L’Italie ne disputera pas le Mondial 2018

On peut déjà se pencher sur un fait avéré. L’Italie a été placée dans un groupe avec un adversaire de taille, alors qu’elle n’était même pas tête de série. Elle a été effectivement placée dans le groupe G de qualifications en présence d’un concurrent de choix : l’Espagne ! Lors du tirage, cette situation plutôt inédite et incroyable avait soulevé un tas de questions sur le système de qualifications mis en place dans la zone Euro. Carlo Tavecchio, le président de la Fédération italienne avait même exprimé son désarroi et ses craintes vis-à-vis de cette situation début septembre. Et fort de constater à présent que ses impressions étaient plutôt fondées, il déclarait à l’époque dans la presse : « L’idée de ne pas se qualifier pour la Coupe du monde 2018 serait une apocalypse. J’ai parlé à Gianni Infantino, le président de la Fifa, pour revoir le système de qualification. Il n’est pas juste qu’il ne tienne pas compte de quatre titres mondiaux, cela va à l’encontre de l’histoire. La Fifa travaillera bientôt sur ce sujet. ». Le patron du foot mondial n’aura pas vraiment donné de suite à cette alerte et l’Italie subit donc depuis hier, de plein fouet, le format mis en place. Mais l’Espagne ne peut pas non plus être déclarée comme le bouc émissaire de cet échec…

Un manque d’efficacité flagrant

On peut également attribuer effectivement cet échec à des difficultés offensives constatées lors de ses derniers matchs. En terme offensif, on a retrouvé une très bonne équipe, forte et solide avec 21 buts inscrits dans son groupe. Mais on se retrouve ici face à un bilan plutôt trompeur lorsque l’on considère les 9 buts inscrits contre le seul Liechtenstein. Malgré les efforts d’Andrea Belotti, qui a marqué 4 buts et de Ciro Immobile qui en marqué 6, ces deux principaux buteurs depuis septembre 2016 n’ont pas vraiment permis à la Nazionale de séduire sur le plan offensif. Et cela s’est fait ressentir tout au long de la progression du club avec seulement trois buts marqués sur les cinq derniers matches, et ce dernier 0-0 contre la Suède qui a enfoncé le clou final dans le cercueil pour les Italiens qui ont montré ici qu’ils ont encore une fois manqué d’efficacité. Ce dernier match à San Siro contre la Suède a effectivement résumé cette apathie. Même s’ils ont eu quelques occasions, ils n’ont pas su mettre assez de pression pour affoler les Suédois.

Une Italie sans patron

On peut effectivement prendre en cause également ce troisième point. Il y a forcément un manque constaté de patron au milieu de cette équipe. On a pu se rendre compte que Marco Verratti, international italien qui évolue au poste de milieu de terrain en Ligue 1, au Paris Saint-Germain, a fait preuve ses derniers temps de performances plutôt critiquées durant ce parcours de qualification. Une situation qui découle forcément sur un constat alarmant que l’Italie n’a plus vraiment de patron au milieu depuis la retraite de Pirlo. On a pu constater de nombreux schémas de formations sur le terrain qui n’ont jamais vraiment convaincu ou permis l’émergence d’un leader au sein de l’équipe.

La faute du sélectionneur ?

Les têtes vont tomber cette semaine et il est fort probable que le sélectionneur Giampiero Ventura, se retrouve sur le billot sans surprise suite à cette prouesse sportive.

Giampiero Ventura ne devrait effectivement pas survivre sur le banc italien après cette désillusion alors qu’il avait été nommé après l’Euro 2016, avec un CV qui n’avait rien de bien extravagant et percutant. Il avait même rapidement été qualifié de parachuter, même si on peut relater au final un bilan qui n’a pas été toujours négatif. En effet, il aura été à la tête de 16 matchs comptabilisant 9 victoires, 4 nuls et seulement 3 défaites pour 27 buts contre 13 encaissés. Il a signé ici la meilleure moyenne offensive de l’histoire pour un sélectionneur italien devant Trapattoni, mais il a aussi su faire preuve de lacunes en ce qui concerne le mode défensif, avec un bilan négatif qui donneront des suites bien peu flatteuses hier pour le pays, privé à présent de Mondial 2018.

Manque de sang neuf

Il se pourrait également que la cause de cet échec soit un manque de sang frais dans l’équipe, avec une Italie qui a peut-être encore trop misé sur sa vieille garde. Toujours présent sur le terrain, le quatuor Bonucci-Barzagli-Chiellini-Buffon derrière ou encore Daniele De Rossi au milieu commence peut-être à montrer ses limites et on a pu le constater sur le terrain en voyant des joueurs donner parfois des signes de fatigue. Peut-être qu’il existe aussi un certain manque du côté des jeunes qui n’ont pas vraiment réussi à bousculer l’ordre établi ? On peut constater cependant que cette défense dotée de dinosaures s’en est finalement plutôt bien sortie, en mettant à l’honneur une défense qui s’en sort avec les honneurs en empêchant l’encaissement d’un but lors de ce dernier match, alors que l’attaque a failli durant ces barrages, secteur où les jeunes ont eu le plus leur chance et n’ont pas pu la saisir ce soir-là.

Depuis ce matin, c’est toute l’Italie du football qui va inévitablement réfléchir sur son organisation et sur sa formation, même si cela semble paradoxal au moment même où la Serie A de ce Championnat d’Italie se porte nettement mieux qu’il y a quelques années.



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