C’est encore une intrigante affaire qui secoue ici ce Mondial-2018, alors qu’il n’a encore même pas commencé. L’annulation d’Israël-Argentine est une situation qui comble les Palestiniens, et nous allons vous expliquer pourquoi.
L’annulation d’Israël-Argentine
L’annulation d’Israël-Argentine, qui était un match de préparation pour le Mondial-2018, a comblé d’aise les Palestiniens qui craignaient en fait de voir l’idole Lionel Messi se prêter à une opération à leurs yeux politique. Une décision qui a, au contraire, radicalement consterné les Israéliens qui ont crié quant à eux à « l’acte de terrorisme footballistique ». Mais ce coup de tonnerre sera une occasion de soulager la sélection sud-américaine qui était alors restée jusqu’à cette décision, plutôt circonspecte quant à l’intérêt sportif de cette rencontre. Une sélection qui s’est donc montrée plutôt pressée de vite passer à autre chose et d’occulter cet épisode plutôt insolite. Un porte-parole de la fédération argentine déclarera même à l’AFP : « L’Argentine est à sept jours de la Coupe du monde. Nous devons nous focaliser sur ce qui est vraiment important et sur ce qui est devant nous. ».
Un parasitage qui viendrait de la Palestine
De son côté, très grosse déception de la part d’Israël qui aurait payé vraiment cher pour faire venir samedi 9 juin sur son sol, à Jérusalem, cette équipe d’Argentine qui reste l’une des favorites du Mondial. Elle se faisait même une fête de ce match, histoire de commémorer en même temps l’année de son 70e anniversaire. Mais elle se heurtera à la réalité bien moins jouissive. La rencontre se voit alors transformée à nouveau en un évènement à fort retentissement politique tel un match parasité par le conflit avec les Palestiniens.
Les faits sont quand même assez graves puisque cette fois, les Messi, Paulo Dybala et autres Angel Di Maria auront dû céder aux pressions palestiniennes. Des pressions qui seront largement assimilées à des agissements terroristes. Ce qui ne serait en fait pas vraiment loin de la vérité si on en juge les accusations d’Israël qui dévoile que ces joueurs auraient reçu des « menaces » contre eux-mêmes ou leurs familles. Rotem Kamer, le secrétaire général de la fédération israélienne, accusera même : « Nous avons affaire à un acte de terrorisme footballistique de la part de la fédération palestinienne de football et de son président. ».
Messi le centre du conflit israélo-palestinien
Il est temps de vous faire un léger rappel de ce qu’est ce scandale politique qui a fait couler de l’encre ces 3 derniers jours dans la presse internationale. De nombreux Palestiniens viennent de succomber à des tirs israéliens ces dernières semaines. Une situation qui instaure indéniablement un climat particulièrement tendu au Proche-Orient. Jibril Rajoub, le président de la Fédération palestinienne, aurait alors demandé à Lionel Messi de ne pas prendre part au match amical entre l’Israël et l’Argentine prévu samedi prochain à Jérusalem. Il expliquera en se justifiant : « Messi est un symbole de paix et d’amour. Nous lui demandons de ne pas participer au blanchiment des crimes de l’occupation israélienne. D’une rencontre sportive, ce match est devenu un outil politique, le gouvernement israélien tentant de lui conférer une portée politique en insistant pour qu’il se déroule à Jérusalem. ».
Jibril Rajoub ira même plus loin en se montrant un peu plus vindicatif à l’encontre de la star du ballon rond, appelant les Palestiniens à « brûler » son maillot s’il le faisait. Une affaire reprise ensuite par la ministre israélienne de la Culture et des Sports Miri Regev, qui a alors affirmé que l’annulation du match avait pour « seule raison les menaces de terroristes sur le vie de Messi et des membres de sa famille et d’autres joueurs argentins. ». Mais la ministre passera cependant sous silence ses sources, ne dévoilant pas qui était à l’origine de ces menaces selon elle et surtout pas comment elle en avait pris connaissance. Allant encore plus loin dans l’incident diplomatique, elle a également assimilé la campagne menée par les Palestiniens cette semaine contre la venue de l’équipe argentine en Israël à l’attentat aux Jeux Olympiques de Munich en 1972 devant des journalistes. Un attentat qui avait coûté, on se souvient, la vie à 11 membres de la délégation israélienne. Elle conclura ensuite par : « C’est le même terrorisme qui est à l’œuvre. ».
Une affaire politique sur le banc de touche
Rotem Kamer a tout d’abord accusé la fédération palestinienne d’avoir menacé les joueurs argentins, avant d’aller encore plus loin en déclarant que certains joueurs, sans attribuer clairement les victimes, avaient reçu des menaces contre leurs familles. Cependant, il n’est pas prouvé à ce jour que M. Rajoub ait menacé l’intégrité physique des Argentins…seulement celui des maillots de Messi…ce qui n’est pas un crime en soi. Rotem Kamer a donc annoncé qu’il avait fait un dépôt de plainte auprès de la Fifa, contre la fédération palestinienne : « On dit au monde arabe de brûler le maillot de Messi, on menace les familles des joueurs de football », alors que de son côté, la Fédération palestinienne a salué le « triomphe » du sport sur l’exploitation politique qu’Israël comptait faire, selon elle, de cette rencontre avant le mondial.
Oubliez vos paris pour Israël-Argentine sur Bwin, car ce match n’aura donc pas lieu samedi. M. Rajoub qualifiera cette situation, dans la presse, de « carton rouge du reste du monde aux Israéliens. », alors que du côté argentin, le président de la fédération argentine Claudio Tapia a assuré que « les actions et les menaces nous ont conduits à prendre la décision de suspendre la rencontre ». Des décisions prises de Barcelone, où la sélection est en stage et d’où elle devait rallier Jérusalem pour ce fameux match amical qui se dressait sur la route de la Russie. On a donc pu voir un match de foot se faire tout simplement rattrapé par ce conflit de tous les temps.