Nous sommes tout juste à une semaine du Mondial et la Russie tient absolument à oublier les crises diplomatiques, à l’image de cette photo symbolique du drapeau de la Coupe du monde de la Fifa 2018, qui flotte en face du Kremlin, à Moscou, et que l’on verra sur certains journaux de la presse sportive au mois de mai dernier.
À une semaine du mondial
Ces quelques jours qui restent avant le coup d’envoi sont l’occasion de faire le point sur la Russie qui met la touche finale à sa Coupe du monde. Un événement qu’elle espère utiliser favorablement pour redorer une image particulièrement ternie par les diverses crises à répétitions qu’elle subit avec les Occidentaux. Mais si ce championnat peut s’avérer festif, il n’en reste pas moins que les problèmes ne manquent pas dans les coulisses de la nation. Si on s’oriente du côté logistique, on peut finalement se rendre compte que la Russie a assuré et que tout est bel et bien en place.
Mais les craintes qui entourent ce plus grand tournoi international sportif de la planète concernent en fait la violence et le racisme. On ne peut pas occulter cette dernière affaire autour des « cris de singes » qui a ressurgi ces derniers mois dans les stades russes. Sans compter les nombreux cas de la violence pratiqués par de stupides hooligans locaux pendant l’Euro-2016. Des actions sauvages et idiotes qui restent cependant gravées dans les têtes, car particulièrement dangereuses et reflétant une assez mauvaise image du foot et surtout du pays hôte.
Vladimir Poutine se montre ferme
Alors qu’il vient d’être réélu à la tête de son pays il y a 3 mois, le président russe Vladimir Poutine s’est assuré que rien ne vienne troubler cette compétition qu’il attend avec empressement. Il confirme donc que des mesures de sécurité ont été drastiquement renforcées et que les hooligans ont été fermement priés de se tenir à carreau tout au long de l’été. Il faut dire que les plus virulents d’entre eux sont ciblés par le pouvoir en place.
Mais l’organisation Fare, réseau britannique qui lutte activement contre les discriminations dans le football, exprime quant à lui d’autres motifs d’inquiétude dans un rapport publié la semaine dernière : « Nous n’avons aucune certitude quant à la prévention des incidents racistes non-violents, malgré les nombreuses assurances de bonne volonté. ». Pour répondre à ces doutes, les autorités ont nommé un coordinateur. Ce dernier est en charge de la prévention contre le racisme et assure de son côté que le million de visiteurs du monde entier qui est attendu pendant le Mondial ne doit pas se faire de soucis, car il sera bien accueilli, quelle que soit sa destination, dans les onze villes hôtes de ce mondial.
À propos des structures pour accueillir les matchs
Puisque nous parlons de l’accueil des villes hôtes, cela nous permet de faire une transition pour faire le point sur les 12 stades qui sont dispersés dans la partie européenne de ce qui est le plus grand pays du monde. Même si la construction de certains a connu quelques retards significatifs, tous ont été cependant livrés dans les temps et surtout bien avant la compétition. Une occasion pour la Fifa de s’éviter des sueurs froides, et plus particulièrement d’éviter le genre de stress dont elle avait été victime lors de Brésil-2014. En ce qui concerne les équipes, les favoris sur le plan sportif sont des habitués puisqu’on retrouve le Brésil, l’Espagne, mais aussi l’ Allemagne qui est tenante du titre, et enfin la France qui est assez bien cotée sur Netbet. On retrouve également de très belles cotes sur les sites de paris sportifs pour l’Argentine et des outsiders comme le Portugal ou encore la Belgique.
Par contre, on ne retrouve pas vraiment le pays hôte dans les petits papiers des bookmakers… Il faut dire que les joueurs de Stanislav Cherchesov n’ont pas vraiment fait preuve d’efficacité, n’ayant gagné aucun match en 2018. Qualifié d’office du fait qu’il est l’organisateur de ce mondial 2018, il pointe à une triste 66e place au classement Fifa. C’est d’ailleurs peut-être cette situation qui explique peut-être que la mayonnaise ait plutôt du mal à prendre en Russie où l’ambiance n’est pas encore à la grande fête du football, bien moins attendu par le peuple que par le gouvernement. On a même eu vent que de nombreux habitants de la ville de Moscou ont choisi de quitter la ville afin d’éviter les contraintes imposées par la compétition et surtout ces milliers de spectateurs qui sont attendus dans un pays qui ne souhaite pas vraiment être bousculé et qui ne connaît pas encore à ce jour l’effet du tourisme de masse brassé par une coupe du monde.
Le sport au service des tensions
Même si Vladimir Poutine n’est pas forcément connu pour être un fervent amateur de football, il n’en reste pas moins qu’il espère ouvertement que cette Coupe du monde, qui reste à ce jour la plus chère de l’histoire avec un coût de 683 milliards de roubles ( environ 11,3 Milliards d’euros), permettra au moins à la Russie de faire les grands titres de l’actualité. Une occasion de parler de son pays pour autre chose que les tensions internationales qui font la une de la presse chaque semaine.
Même la mascotte Zabivaka s’y met
On a pu la voir flotter devant le Stade de Nijni-Novgorod en Russie, le 21 mai 2018. Il ne faut pas oublier que la lutte pour le droit d’organiser le mondial cet été avait été rude entre la Russie et le Royaume-Uni. Une affaire qui avait trouvé sa conclusion en 2010. Mais depuis, on a pu voir un pays de Russie devenir la cible de sanctions occidentales. Notamment pour l’annexion illégale de la péninsule de Crimée ou encore pour son soutien aux séparatistes de l’Est de l’Ukraine, dont l’accusent Kiev et les Occidentaux. Parmi les points de tensions Est-Ouest, on retrouvera également la Syrie, où l’armée russe est intervenue à la demande du président syrien Bachar al-Assad, et les États-Unis, où Moscou est soupçonnée d’avoir oeuvré pour faire élire Donald Trump. Nous passerons sur la dernière grande affaire en date de l’empoisonnement dont ont été victimes l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille en Angleterre pour laquelle Londres accuse Moscou…voyant ici un scandale qui provoquera alors la plus grande vague d’expulsions croisées de l’histoire.
Passons également sur cette mise en place d’un programme de dopage institutionnalisé décelé et ayant culminé lors des JO d’hiver russes de Sotchi en 2014. Mais tout va bien pour le meilleur des mondes pour la Russie qui, en dépit de ces scandales, voit seulement l’Islande et la Grande-Bretagne boycotter diplomatiquement la Coupe du monde parmi les pays participants. Nous pourrions donc imaginer, avec humour et recul, que Zabivaka, la mascotte officielle de la Coupe du monde de football 2018, peut tout à fait être à l’origine de cet apaisement. Ce gentil petit loup, dévoilé le 21 octobre 2016 et portant un T-shirt où on peut lire « RUSSIA 2018 » semble avoir séduit le reste du monde avec ses lunettes oranges et les couleurs de son équipementier blanc, bleu et rouge qui font référence au maillot de l’équipe de Russie. Une mascotte dont le design a été imaginé par l’étudiante Ekaterina Bocharova et officialisée par vote pour le Mondial sur la chaîne de télévision russe de Pierviy Kanal, avec 53% des voies. Enfin, sachez qu’en langue russe, Zabivaka signifie « celui qui marque. ». Alors, faites vos paris et commencez à réfléchir à l’équipe sur laquelle vous allez parier sur Bwin, car la compétition approche très vite aujourd’hui.