Le bonheur des uns fait souvent le malheur des autres. En ce qui concerne les qualifications pour la Coupe du Monde 2018 qui se déroulera l’été prochain en Russie, on a pu assister à de fantastiques rebondissements et de nombreuses surprises. L’une des plus grandes d’entre elles reste très certainement l’absence de l’Italie dans la compétition. Les jours passent et les heures défilent…et l’Italie ne se remet toujours pas de ce match nul face à la Suède (0-0) en barrage retour du lundi 13 novembre 2017, qui est ici synonyme de non-participation à la prochaine coupe du Monde. Nous vous proposons de découvrir les dommages collatéraux qu’a produits cette défaite sur les responsables du club qui se voient transportés dans un tourbillon de rancœur depuis 10 jours.
Deux jours après le match fatidique
Depuis ce lundi soir de match, Giampiero Ventura rase les murs, car il est devenu l’ennemi public n°1 en Italie. Il est alors considéré comme le principal coupable pour une grande partie de la population de l’incroyable fiasco qui a mené la Nazionale à une non-participation au prochain Mondial en Russie. Deux jours après, Ventura refait surface en débarquant dans les médias en gardant la tête haute et un aplomb de fer. Il va même ensuite jusqu’à estimer publiquement que son bilan est l’un des meilleurs de l’histoire de la Squadra Azzurra. Mais l’Italie a du mal à s’en remettre et l’affaire tourne alors au drame national. Les tifosi qui sont alors littéralement KO debout n’ont que cet homme dans le viseur. Giampiero Ventura est donc désigné coupable à leurs yeux, et plus particulièrement contesté pour ne pas avoir donné sa démission dans la foulée d’un tel désastre qui a choqué tout le continent. Le couperet tombe alors et Ventura est viré par la FIGC (fédération italienne) le mercredi 15 novembre 2017. Mais il ne part pas sans avoir sorti quelques remarques, laissant présager que la situation ne risque pas de s’arranger. De nouvelles déclarations vont alors faire le chou gras de la presse et révolter la population déjà au bord de la crise de nerfs.
« Une Coupe du monde sans l’Italie, c’est triste. Mais qu’est-ce que je peux y faire ? Mon bilan est l’un des meilleurs des 40 dernières années. Je n’ai perdu que deux matches en deux ans. ». Ce sera alors la goutte qui fera littéralement exploser le vase des Italiens qui débordait déjà depuis le lundi soir de la défaite. Mais personne n’est dupe et tout le monde se doute que si Giampiero Ventura n’a pas démissionné, c’est tout simplement parce qu’il a attendu d’être congédié afin de partir avec des indemnités de départ, qui s’élèveraient selon la presse italienne à la « bagatelle » de 700 000 euros.
Le départ de Giampiero Ventura
Sans surprise, l’Italie se sépare donc de Giampiero Ventura, tout juste deux jours après l’élimination historique de l’Italie lors des qualifications pour le Mondial 2018.
Remercié le mercredi suivant le match du déshonneur, le sélectionneur de l’Italie paye sans surprise l’échec de la Squadra Azzurra lors des barrages amorçant alors la première fois depuis 1958 que l’Italie ne participe pas au Mondial. On imagine tous très bien qu’il pouvait difficilement en être autrement pour l’avenir du sélectionneur de l’Italie devenu l’homme à abattre. On a pu effectivement assister à un échec historique de l’Italie lors des barrages d’accession du Mondial 2018 qui avait alors scellé son destin, malgré ses justifications, arguments et ses déclarations comme quoi son bilan était un des meilleurs des 40 dernières années et qu’il n’avait perdu que deux matches en deux ans. La réunion organisée au siège de la fédération italienne le confirmera alors officiellement : « À partir d’aujourd’hui, Giampiero Ventura n’est plus le sélectionneur de l’Italie. »
L’Italie attend son sauveur Carlo Ancelotti
Une fois Giampiero Ventura remercié, l’Italie attend alors avec impatience son sauveur, et tout laisse présager que Carlo Ancelotti devient alors le premier nom sur la liste pour endosser ce rôle. Alors qu’il est fortement plébiscité par les tifosi, l’ancien coach du PSG semble effectivement prêt à dire oui à la Nazionale, selon les informations d’une grande partie des médias transalpins. Mais il pose une condition à son arrivée : qu’il existe autour de son poste un projet solide avec des hommes de confiance à ses côtés, comme Paolo Maldini.
Il souffle donc comme un probable prochain vent de fraîcheur dans les idées de la FIGC. À ce moment précis, tout le monde imagine que Carlo Tavecchio, le président de la fédération italienne de football (FIGC), va rester alors à son poste…mais ce ne sera qu’illusion 10 jours après…
Une semaine après l’humiliation
Une nouvelle tombe au sujet de cette affaire, exactement une semaine jour pour jour après le match de la honte. Ce début de semaine, nous apprenons alors que le président de la fédération italienne démissionne. Carlo Tavecchio, qui avait été nommé président de la fédération italienne en août 2014, avant d’être réélu en mars 2017, a effectivement démissionné de son poste tout juste une semaine après que l’Italie ait manqué sa qualification pour la Coupe du Monde 2018. Alors que les médias le voyaient à l’abri tout en réclamant son départ, ils restent en moyenne satisfaits de la décision de ce dernier. Carlo Tavecchio, 74 ans, a donc présenté sa démission ce lundi 20 novembre à Rome lors d’un conseil fédéral, une semaine après cette désillusion historique face à la Suède privant l’Italie de Mondial. On se souvient qu’il s’était tristement distingué juste avant le début de son premier mandat par des propos racistes à l’encontre de Paul Pogba. Une attitude inacceptable qui lui avait d’ailleurs valu d’être suspendu six mois de toute fonction officielle pour les événements UEFA.
On peut vraiment dire que sa démission, suite à l’expulsion de Giampiero Ventura, était particulièrement attendue, voir même plutôt espéré par nombreux supporters de la Nazionale, soutenus par la presse italienne qui lui reprochent en fait l’état actuel du football italien et notamment son choix d’avoir remplacé Antonio Conte par Giampero Ventura. On parle d’un remplacement de Tavecchio d’ici 90 jours par un responsable qui aura alors pour première mission et responsabilité de trouver un nouveau sélectionneur.