C’est la surprise du dimanche, et la une de nombreux journaux de la presse sportive ce lundi matin : l’Allemagne, champion en titre de la coupe du monde, a été envoyée au tapis par le Mexique lors du premier match du groupe F. On ne compte plus le nombre de fois où la photo de l’attaquant mexicain Hirving Lozano, qui exulte après son but contre l’Allemagne au Mondial lors du match du 17 juin 2018 à Moscou, apparaît sur les sites sportifs. Il faut bien avouer que ce dimanche, la planète football et tout l’univers des paris en ligne comme les joueurs qui ont misé sur ParionsSport ont tremblé…
Une Allemagne loin de ses habitudes
Alors que la sélection de l’Allemagne était composée de pas moins de huit champions du monde dans son onze de départ, elle ne parviendra pas à s’imposer ce dimanche sur le terrain. Elle s’inclinera même 1-0 contre un Mexique survolté, lançant de la plus mauvaise façon qu’il soit sa quête d’un deuxième titre consécutif. Il faut bien avouer que, même si Joachim Löw se veut rassurant en minimisant le drame de cette défaite au travers d’un simple « Il n’y a aucun raison de s’effondrer », chaque match a son importance pour ce début de championnat et que, sans forcément déjà penser au pire, la Mannschaft se complique cependant un peu la tâche d’entrée dans la compétition avec cette défaite qui lui permet de finir 2e de sa poule. Une situation incommodante qui pourrait alors l’obliger à hériter d’un Brésil qui se voudra certainement revanchard après le 7-1 qu’elle lui a infligé en 8e de finale à Samara et ce dernier match surprenant et rageant contre la Suisse d’hier soir.
Le sélectionneur allemand ajoutera cependant : « Tous les joueurs sont abattus et déçus évidemment, mais notre équipe a suffisamment d’expérience pour faire face à une défaite. ». L’Allemagne avait pourtant gagné ses matches inauguraux lors des sept derniers Mondiaux, et montré donc une détermination. Mais elle devra aujourd’hui très vite digérer la désillusion, avant d’affronter la terrible Suède et la Corée du Sud, les deux autres équipes du groupe F qui restent en fait théoriquement à sa portée à ce jour. Portée par les milliers de supporters bouillants qui ont mis l’ambiance depuis plusieurs jours dans les rues de Moscou, les Allemands ont confirmé cependant les inquiétudes de certains sites de paris sportifs en ligne qui dévoilaient alors des faiblesses entrevues lors de leurs derniers matches de préparation. Il s’agit ici d’une équipe qui est donc plutôt mal équilibrée, laissant trop souvent ses défenseurs en position incommodante de un contre un. Mais elle dispose également de lacunes dans l’organisation qui handicape donc ses attaquants qui se retrouvent alors impuissants à concrétiser les occasions qu’ils se créent.
Joachim Löw avait misé sur l’expérience
Lorsque les caméras de télévision balayaient le couloir des vestiaires, juste avant l’entrée de l’équipe sur le terrain pour les hymnes, on pouvait apercevoir des visages qui ne trompent pas. Les Allemands semblaient anormalement tendus et totalement fermés, dans ce que certains pourraient interpréter comme de la concentration, alors que d’autres pourraient y voir un signe d’inquiétude. Chacun pouvait interpréter cette image, au choix, par de la détermination à gagner ou alors par du doute qui assaillait cette équipe depuis quelques jours…
Il faut dire que le sélectionneur Joachim Löw avait pourtant misé sur l’expérience pour cette entrée en matière dans la compétition. Il alignera alors pas moins de 8 des héros de 2014 dans ce onze de départ avant d’annoncer « Les attaquants mexicains sont rapides, mobiles et techniques. Notre grand défi sera de les museler. ». On dirait que sa stratégie n’a finalement pas donné suite à ses espoirs, même si l’analyse était en fin de compte légitime et plutôt bonne, mais qu’elle n’avait pas pris en compte que les champions du monde en titre n’ont pas trouvé la recette pour harmoniser le repas.
Des Mexicains bourrins et efficaces en face
L’équipe du Mexique ne fera pas dans la dentelle et foncera tête baissée, dès le coup de sifflet pour annoncer le début de la rencontre et donc d’entrée de jeu. Ne faisant preuve d’aucune délicatesse et certainement pas de complexe, ils bousculeront alors une défense de la Mannschaft aux antipodes de ce qu’elle nous avait servi sur un plateau lors des précédents matchs. Des Allemands qui font alors preuve d’une défense trop lente et surtout…pas toujours bien en place. Ce qui permettra à des fusées comme Vela, Layun, Lozano et « Chicharito » Hernandez de faire preuve d’efficacité lors de pointes, jouant alors chaque contre-attaque à 100 km à l’heure. Des occasions fusent, et ils combinent judicieusement des actions épatantes et pertinentes entre les lignes allemandes.
Le sélectionneur colombien du Mexique, Juan-Carlos Osorio, avouera ensuite à la fin du match : « Nous avions un plan. Cela fait six mois qu’on y travaille. En première période nous avons été bien en place dernière et nous avons contre-attaqué très rapidement. Avec tout le respect que je dois à la grande équipe d’Allemagne, en première période, nous étions supérieurs. ». Et il a bien raison puisque cela s’est montré sur le terrain avec un plan qui a correctement fonctionné. Le Mexique a refermé son piège sur les hommes aux quatre étoiles, les bousculant dès la 35e minute de la rencontre. Ces premiers arrivent à voler des pieds un ballon en plein milieu de terrain, puis jouent la transition à la vitesse de l’éclair. Il ne reste plus qu’à Hirving Lozano, qui hérite du ballon dans la surface, d’effacer le malheureux Özil qui avait suppléé Kimmich partit à l’attaque.
Il trompera alors Neuer d’un tir rapide, fort et sec et surtout…très bien placé. Sensation garantie dans les tribunes et auprès de tous ceux qui ont eu la chance de vivre cet événement en direct. Löw admettra ensuite : « En première période nous avons mal joué. Nous n’avons pas développé notre jeu de passes offensif habituel, nous n’avons pas bien occupé les espaces, et nous avons perdu beaucoup trop de ballons. Les espaces étaient grand ouverts pour les Mexicains. ». Les champions du monde ne resteront pas bien longtemps les bras croisés et subiront cet affront comme une douche froide et un électrisant à la fois. La deuxième période sera alors le théâtre d’un combat dynamique et survolté, faisant preuve d’alternance de déferlantes allemandes sur le but d’Ochoa, et de contre-attaques fulgurantes qui font passer des frissons d’horreur dans le dos des supporteurs de la Mannschaft et de nouveaux espoirs dans celui des Mexicains. Mais aucune des deux équipes ne trouvera ensuite l’ouverture. Cependant, les Mexicains jubileront alors au son du coup de sifflet final.
