Nous vous proposons aujourd’hui de voir quel premier bilan nous pouvons tirer de cette Coupe du monde 2018. Nous allons, tout au long de cette semaine, décortiquer un peu tout ce qu’il y a eu de bon, ou de moins bon, tout au long de ce Russie 2018 qui s’est déroulé du 14 juin au 15 juillet ; que ce soit pour les Bleus comme pour le football en général. On peut assurément dire que ce mondial nous a offert une compétition et surtout une finale plutôt riche en rebondissements et en surprises. Si vous avez suivi ce championnat du monde, où que vous êtes un fidèle lecteur de nos articles sur notre site coupedumonde2018.fr, une chose a dû vous frapper et vous venir donc très vite à l’esprit : aucune des « grandes nations » du football n’est à l’abri d’un mondial raté et peut donc être susceptible de très vite chuter de son piédestal lors d’un championnat du Monde. Mais si ce tournoi nous a montré qu’il n’y avait plus vraiment de petites équipes, il a également prouvé au reste du monde qu’il n’y en a désormais plus vraiment de grandes non plus. Mais ce mondial a été aussi le mondial de l’audace, comme pour les Bleus par exemple.
Une équipe qui aura réussit quelques paris dans cette Coupe du monde 2018, comme celui de miser sur la jeunesse et de favoriser la cohésion de jeu, plutôt que de confier cette quête du titre à une équipe qui aurait aligné un parterre de stars et de techniciens sans vraiment d’homogénéité. Mais là où les hommes de Didier Deschamps ont fait fort, c’est dans le fait d’avoir refusé d’imposer un style de jeu prédéterminé. La France a tout fait pour ne pas tomber dans l’obsession de la possession, et s’adapter à chaque duel sur le terrain aux adversaires et surtout à la situation d’un match. Nous reparlerons plus en détail de ces choix dans les jours à venir, mais ce mercredi 18 juillet, nous avons décidé de nous pencher plutôt sur le cas de la « Video assistant referee » qui a fait son apparition pour la première fois en Russie. Pleins feux sur le bilan autour de ce qu’on appelle plus communément la VAR.
La VAR est utile, mais pas indispensable
Nous ne pouvons que saluer la présence, pour la première fois de l’histoire d’un mondial de football, de l’assistance vidéo pour l’arbitrage. Mais il faut également savoir que des penalties ont été décidés et joués, que ce soit avec ou sans assistance VAR. La toute dernière utilisation de la VAR remonte au dernier match et c’est donc lors de la finale de la Coupe du monde, qui opposait la France à la Croatie, que l’arbitre du match est allé vérifier de lui-même une action sur l’écran. Un contrôle qui vaudra pour le coup un penalty accordé à la France. Mais il est intéressant de soulever que trois autres fautes, que l’on pourrait ici qualifier de dilemmes footballistiques pour le coup, ont été résolues grâce à la bonne vieille méthode de la communication.
Bref, des cas de fautes ont été jugés suite au dialogue entre l’arbitre central et ses collègues, comme par exemple le fameux cas sur le penalty concédé par Samuel Umtiti et sa main contre l’Australie. Mais ce procédé, si nouveau qu’il soit dans l’univers du mondial, aura son camp et que l’on soit pro ou anti VAR, chacun est en droit de se faire sa propre opinion.
L’utilisation de la VAR dans le mondial
Tout au long de cette Coupe du Monde 2018 qui s’est déroulée en Russie, les replays de la VAR ont été utilisés sur pas moins de 440 actions par les arbitres dans les camions de la régie. Mais il faut savoir que seulement 19 de ces visionnages se sont concrétisés en coups de sifflet de l’arbitre. C’est une statistique qui est actuellement contestée par les détracteurs de l’arbitrage vidéo. Ces gens s’appuient sur le fait que les arbitres pour ce Russie 2018 n’ont vérifié eux-mêmes qu’à seulement seize reprises des actions douteuses pendant les rencontres. Pas de quoi ici ouvrir un débat non plus…
La VAR a évité des erreurs graves
Mais si l’utilisation de la Video assistant referee a été critiquée pendant la compétition, il n’en reste pas moins qu’elle a permis néanmoins d’éviter de bien grosses et graves erreurs dans cette Coupe du monde. On retrouve par exemple un bilan du style dans les colonnes de 20 minutes Espagne, où des journalistes ont tout simplement estimé que 17 erreurs de grande importance avaient pu être évitées grâce à l’utilisation de cet arbitrage vidéo.
La main d’Ivan Perisic
Elle a été en quelque sorte le sujet de discorde au sein des supporters. De nombreux observateurs ont estimé en effet que la main d’Ivan Perisic dans la surface de réparation n’était pas intentionnelle.
Une faute, selon certains, de l’arbitre dans cette finale qui aurait été du coup à l’avantage de la France ; certains affirmant que l’attaquant de l’Inter de Milan ne pouvait en aucun cas retirer sa main. Mais on ne peut pas jeter la pierre sur cette décision, de nombreux penalties ayant été sifflés également sur des actions similaires durant tout le déroulement de cette Coupe du monde 2018.
La VAR durant la finale
Elle était attendue depuis si longtemps pourtant ! Mais la vidéo d’arbitrage, si elle a été la grande nouveauté de cette Coupe du monde 2018, elle n’a cependant pas vraiment fait l’unanimité si nous faisons le bilan. Il faut bien avouer que dès le début de la compétition, la VAR n’a franchement pas convaincu les médias et pas du tout emballé les professionnels du foot et les commentateurs sportifs. Et si elle s’est montrée déterminante pour certains matches, il n’en reste pas moins qu’à 4 jours de la finale et de l’issue du mondial, elle est toujours dans une position qui ne semble pas avoir évolué.
Mais elle aura été aussi sujet à frustration et à des moments de stress insoutenables, surtout pour les Français ce dimanche 15 juillet, lorsque les minutes sont devenues interminables alors que l’arbitre de la finale a dû consulter son écran pour déterminer si la main d’Ivan Perisic dans la surface de réparation méritait un penalty en faveur des Bleus…Une longue attente qui se terminera par un soulagement et par le sacre des Bleus à la fin…
Le bilan sur la VAR à Russie 2018
On est donc en droit, pour conclure cette analyse, de savoir si la VAR a fait ses preuves durant ce Mondial. Et dans l’ensemble, elle a été plus que nécessaire. Quelques heures avant le coup d’envoi de la petite finale par exemple, qui opposait la Belgique à l’Angleterre vendredi dernier et de la finale France-Croatie dimanche, le Président de la fédération internationale de football (FIFA), Gianni Infantino a été élogieux en ce qui concerne la VAR en déclarant qu’elle était un véritable progrès pour le monde du ballon rond : « Si on regarde la signification du mot progrès, cela signifie qu’il y a eu une amélioration, que les choses ont été rendues meilleures.
Donc la VAR est un progrès. La VAR ne change pas le football, elle le rend plus honnête, plus transparent. Cela a bien fonctionné, nous avions lancé une phase pilote il y a deux ans et, pour être honnête, j’étais sceptique, mais nous avons pensé que si on ne faisait pas de test on ne pouvait pas savoir si cela marchait ou non. ». Une explication qui ira dans le sens de certains, mais aussi un constat qui ne fait pas vraiment l’unanimité dans l’univers du foot. Rendez-vous en 2022 au Qatar pour reparler de la VAR dans un mondial…ou pas…