La France vient de recevoir sa seconde étoile, sous une pluie de buts et sous une pluie tout court. Mais peu importe si la météo s’en mêle en jetant sur le podium un torrent d’eau pendant la remise des prix. Ce ne sont pas des gouttes d’eau qui gâcheront le plaisir des Croates de recevoir leurs médailles pour la seconde place et des Bleus de recevoir la coupe du monde pour clôturer ce fantastique tournoi qui vient donc d’officiellement de se terminer hier soir.
Le jour de gloire est arrivé
C’est un passage de l’hymne national français, mais aussi un constat pour cette fin de mondial. Le jour de gloire est enfin arrivé pour les Bleus qui remportent donc leur deuxième Coupe du monde de son histoire. Il aura fallu attendre 20 ans après celle de 1998, pour voir enfin un capitaine de l’équipe de France soulever la coupe pour imager sa position sur le toit du monde. Une France qui aura alors largement mérité ce titre en dominant la Croatie 4-2, au bout d’un duel insoutenable et une incroyable finale du Mondial-2018, dimanche 15 juillet 2018 à Moscou.
Il est exactement 19h32 lorsque le capitaine des Bleus Hugo Lloris soulève le trophée tant convoité par ses coéquipiers, par son sélectionneur Didier Deschamps et surtout par tout le peuple français.
Même si cela se fera sous une pluie battante, le trophée qui a alors été remis par le président de la Fifa Gianni Infantino sur le podium restera bien fermement serré dans les mains des joueurs qui n’avaient pas l’intention de la lâcher. Un podium où se seront retrouvés les trois chefs d’État, le Français Emmanuel Macron, le Russe Vladimir Poutine et la Croate Kolinda Grabar-Kitarovic, un peu mouillés, mais heureux d’être là. Si heureux que Mr Macron et Me Grabar-Kitarovic enfreindront un peu le protocole en embrassant la coupe du monde avant de la voir partir entre les mains des joueurs.
Tout un peuple en fête
Que le réveil doit-être difficile pour certains Français ce matin après cette nuit agitée dans tout l’hexagone qui a fêté sa seconde étoile sur le maillot ! À Paris, et plus précisément aux Champs-Élysées, on a pu assister à une avenue totalement envahie par une foule en liesse, avant même que le coup de sifflet final soit donné par l’arbitre. Partout en France le peuple est sorti dans la rue pour exprimer sa joie et sa fierté d’être français et champions du monde. Et on peut dire que la fête s’annonce immense cet après-midi, lundi 16 juillet aux environs de 17h, lorsque les joueurs descendront sur « la plus belle avenue du monde » pour un tour d’honneur avant d’être rejoints à l’Élysée par un Président qui n’aura pas manqué d’exprimer sa fierté et sa joie déjà dans les vestiaires à quelques minutes de la remise de prix hier soir, en compagnie des Bleus déchainés.
Une étoile bleue à Moscou
Cette finale va rester dans tous les esprits et inévitablement effacer définitivement de la mémoire les scores étriqués comme celui de la dernière édition entre l’Allemagne et l’Argentine qui se sera soldée par un tout petit 1-0 après les prolongations. Il faut dire que ce Russie 2018 aura été également une belle référence puisqu’il n’y avait jamais eu autant de buts dans une finale de Mondial depuis… 1966, lorsque l’Angleterre avait gagné le titre face à la RFA sur un score de 4-2 après les prolongations. Ce 15 juillet 2018, l’étoile était bleue dans la capitale Russe.
Elle a été décrochée par Antoine Griezmann qui s’est fortement impliqué sur trois buts français, accompagné de Paul Pogba et Kylian Mbappé qui ont tué le match à l’heure de jeu. Un Grizou qui s’exprimera en faisant preuve de pragmatisme devant les micros de TF1 : « Je vais être dans l’histoire du foot français, même si on ne réalise pas maintenant, nos enfants vont être très fiers de porter notre nom. ». À chaque finale, lorsque la France est impliquée, il se passe toujours quelque chose d’exceptionnel et d’insolite. En 1998 nous avions eu droit aux deux coups de tête de Zinédine Zidane face au Brésil de Ronaldo pour un score final de 3-0 que personne n’a jamais oublié depuis 20 ans. Lors de la finale en 2006, Zizou fera encore une fois preuve d’un « coup de boule », mais attribué cette fois à un joueur italien…
L’exception de ce mondial 2018 aura été un but contre son camp, pour toute première fois dans une finale de Mondial, de Mario Mandzukic qui déviait alors dans ses propres cages le coup franc de Griezmann à la 18e minute de la rencontre. Et il y aura aussi eu ce recours à l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) pour réclamer un penalty légitime et surtout transformé par le même « Grizou » qui marquera alors le but à la 38e. Une intervention de la VAR qui débarque dans ce mondial 2018 et qui sera donc ici également une première dans une finale de coupe du monde.
Solidarité défensive et fraternité
Voici les trois mots qui pourraient qualifier ce que représentait sur le terrain cette équipe depuis les quarts de finale. Une alliance de deux performances qui leur vaudra de capturer enfin cette deuxième étoile, pour l’éternité dans le ciel des Bleus et sur les maillots des joueurs. Ce sont des images qui resteront gravées dans leurs souvenirs, tout au long de leur parcours, et qui prendront à contre-pied un premier tour laborieux. On se souviendra également de ce match d’anthologie contre les Argentins de Lionel Messi, puis de la maîtrise dont l’équipe à fait preuve contre l’Uruguay (2-0), avant de se montrer solide et solidaire face la Belgique (1-0) en demi-finale. Le cri de ralliement des Bleus a été en fait « Vive la France et vive la République ! ». Cela signe-t-il depuis hier l’esquisse d’un nouvel optimisme national, comme cela s’était un peu passé en 1998 ? On ne le sait pas vraiment, mais ce qu’on est sûr par ici, c’est que ces Bleus seront vraiment bien reçus cet après-midi, comme des héros nationaux, par tout le peuple de Paris, représentant à lui tout seul tout le peuple français. Mais ne soyez pas déçu de voir le championnat terminé, surtout si vous pariez sur des sites de paris sportifs comme Unibet ou Bwin, car le foot revient en force dès la rentrée de ces vacances estivales, pour le Championnat de Ligue 1 que nous couvrirons avec autant de passion et de convictions que ce mondial à présent terminé…
