Adresse
Oblast de Volgograd
Volgograd
Russie
Volgograd, anciennement appelée Tsaritsyne de 1589 à 1925 puis Stalingrad de 1925 à 1961, est une ville de Russie et la capitale administrative de l’oblast de Volgograd. Située sur la rive ouest du fleuve Volga, la ville fut le théâtre de la bataille de Stalingrad durant la Seconde Guerre mondiale, l’une des plus meurtrières de l’histoire au cours de laquelle elle a été pratiquement anéantie. En 2016, sa population compte alors 1 016 137 habitants. Une occasion de découvrir la ville qui va organiser certaines rencontres de la Coupe du Monde 2018 au sein de son nouveau stade, le Volgograd Arena, rénové et adapté pour l’occasion.
La ville de Volgograd
Volgograd se trouve donc à 905 km au sud-est de Moscou et se trouve être la ville russe la plus étendue, étant donné qu’elle s’étire sur environ 80 km le long de la Volgal. La plus grande partie de la ville de Volgograd est située sur la rive droite de la Volga et on peut relever la présence de quelques îles qui ne sont pas urbanisées, mais qui abritent quelques datchas comme Golodny, Sarpinsky ou encore Denejny qui sont quant à elles situées entre les deux rives, pouvant ainsi être assimilées en quelque sorte à la ville. Un pont installé depuis tout juste 2006 permet à présent de pouvoir traverser le fleuve, histoire de rejoindre par exemple le canal Don-Volga situé dans la partie sud de la ville, qui relie cette dernière au Don depuis 1952.
Histoire de Volgograd
Volgograd a été fondée en 1589 en guise de forteresse de Tsaritsyne, se situant au confluent de la rivière Tsaritsa et du fleuve Volga. La forteresse qui tire alors son nom du mot local Sary Su qui signifie eau/rivière jaune en langue tatare, est construite en fait dans un but bien précis qui sera de défendre les frontières instables à cette époque de la Russie tsariste, avant de finalement devenir le noyau d’un important centre d’échanges. Sous le règne de Stenka Razine et pendant la rébellion de 1670, elle sera alors prise deux fois par les rebelles Cosaques, puis une nouvelle fois en 1774 sous Lemelian Pougatche.
Tsaritsyne, chef-lieu d’ouiezd du gouvernement de Saratov, devient ensuite une plaque de commerce incontournable en se transformant en un important port fluvial au XIXe siècle.
Mais elle subira encore des secousses au cours du XXe siècle, où la ville va se retrouver devenir le théâtre de lourds combats durant la Guerre civile russe alors qu’elle est initialement aux mains des bolchéviques. Le 30 juin 1919, elle sera alors prise par l’armée du Caucase des Forces Armées du Sud de la Russie qui l’envahit sous la direction du général Piotr Nikolaïevitch Wrangel. Ce seront ensuite les forces communistes dirigées par Kliment Vorochilov et Semion Boudienny qui reprendront ensuite la ville en octobre 1918 jusqu’à ce qu’elle soit renommée Stalingrad, « la ville de Staline », en avril 1925 et afin de contribuer au renommage des villes aux noms des dirigeants bolcheviks durant la période soviétique. Mais c’est durant la Seconde Guerre mondiale, appelée également la « Grande Guerre patriotique » en Union soviétique, que la ville va vivre un réel cauchemar en se retrouvant au centre de la bataille de Stalingrad, considérée alors comme l’une des batailles décisives de la guerre contre les forces de l’Axe. Mais elle aura aussi le triste rôle d’être l’une des plus coûteuses en vies humaines de l’histoire militaire avec environ 250 000 soldats des forces de l’Axe tombés aux combats ainsi que 480 000 soldats soviétiques qui trouvèrent ainsi la mort entre le 23 août 1942 et le 2 février 1943 ; sans compter le nombre toujours inconnu à ce jour de civils tués, ni celui encore plus élevé de blessés. On retrouve alors une ville pratiquement anéantie, réduite à un champ de ruines et de gravats, jusqu’à la rapide reconstruction qui démarrera alors dès le lendemain de la capitulation allemande.
Et c’est en 1961, dans le cadre de la déstalinisation lancée par Nikita Khrouchtchev, que la ville prendra alors le nom de Volgograd (« Ville de la Volga »), même si cette décision reste sujette encore aujourd’hui à polémique en raison du passé glorieux de la ville. La ville reviendra alors au nom de Stalingrad de façon exceptionnelle pour une durée d’un jour en janvier 2013 afin de commémorer les 70 ans de la bataille de Stalingrad.
Le Volgograd Arena
Pour l’occasion de la Coupe du Monde 2018 dans cette ville chargée d’histoire comme vous avez pu le constater, la nouvelle arène de Volgograd sera donc bâtie sur le site du Stade central. Elle se trouvera au pied du mémorial du Kourgane Mamaïev qui se trouve être un emplacement de l’ancienne enceinte particulièrement vénéré par les supporters locaux. Il regorge de souvenirs dans le foot dont les plus anciens d’entre nous se souviennent des passes d’armes avec le Spartak Moscou ou encore du choc contre Manchester United. Volgograd ne fait pas les choses à moitié pour honorer les rencontres du mondial qui auront lieu sur son sol. Le Volgograd Arena offre donc pour l’occasion une apparence majestueuse en forme de cône tronqué inversé, qui se trouve être entouré d’une structure en treillis. Souhaitant imposer une structure à la fois pratique et esthétique, les architectes ont donc apporté un soin particulier au design des brise-vents et des supports de la façade, qui symbolise en fait le feu d’artifice commémorant le Jour de la Victoire. Mais ce n’est pas tout puisqu’on remarquera ensuite une architecture du toit vraiment originale, composée quant à elle de câbles pour rappeler et évoquer les rayons d’une roue de bicyclette, histoire de tout simplement ajouter une note de légèreté à l’ensemble de ce stade qui fait à présent la fierté des 45 568 habitants de la ville.
Le FC Rotor
FC Rotor-Volgograd est le club russe de football de la grande ville de Volgograd, qui profitera du Volgograd Arena, qui deviendra son bastion après la Coupe du Monde 2018. Ce club joue dans la Ligue nationale de football russe de deuxième rang, après avoir remporté leur zone sud de la PFL dans la saison 2016-17. Il est le club le plus grand et le mieux soutenu de Volgograd et il a joué au plus haut niveau du football soviétique/russe de 1989 à 1990, et de 1991 à 2004. Pendant les années 1990, ils étaient l’un des clubs les plus forts de la Russie nouvellement indépendante.